Edouard-Pierre Valentin, né le 18 juin 1938, est tout sauf la gentille victime « innocente » du raid courageux de la diaspora gabonaise de samedi soir près des Champs-Elysées à Paris. L’homme qui a donné sa fille pour épouse à Ali Bongo après avoir été longtemps dans les bonnes grâces d’Omar Bongo avec qui il aura été l’un des piliers de l’établissement de la nébuleuse Delta Synergie, la holding familiale des Bongo, présente dans tous les secteurs économiques du Gabon.
Edouard-Pierre Valentin, ce vieil africain qui a épousé le Gabon depuis les années 70, car ne se sentant pas à son aise dans l’ancienne métropole coloniale française. Il a fait fortune sur le continent et particulièrement au Gabon où grâce à son adaptation lumineuse.
L’ancien patron d’OGAR, une société d’assurances qu’il a fondé avec le soutien discret de la famille régnante au Gabon, lui a permis d’amasser une fortune colossale au point d’élire domicile avec femme et enfants sur les terres du Bongoïsme naissant. Pour atteindre ses objectifs en affaire, Edouard-Pierre Valentin a tout donné aux Bongo qui n’en demandait pas plus !
Il s’est entichée de la famille Bongo au point d’en devenir l’un de ses nombreux portes-noms dans le milieu des affaires grâce aux liens sacrés du mariage ! En effet, Edouard Valentin s’était remarié avec Flore Bongo, l’une des filles d’Omar Bongo et d’Antoinette Diop, sœur de Mamadou Diop, ancien secrétaire général de la Présidence Gabonaise.
Outre Sylvia Valentin donnée à Ali Bongo, la rumeur à Libreville raconte que sa défunte femme, Evelyne, fût l’une des nombreuses amantes du richissime Omar Bongo qui aimait bien les bonnes chaires d’où qu’elles proviennent.
Ce quasi-octogénaire a donné de lui-même pour arriver au sommet de la pyramide sociale aux cotés de la famille Bongo qui l’a rapidement adopté. Ce Gabonais devenu, est l’un des piliers de l’enrichissement économique des Bongo avec qui il continue de collaborer aujourd’hui en étant le président du conseil d’administration de la Société commerciale gabonaise de réassurances (SCG-Ré), une filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) dépendant de la Présidence de la République.
La SCG Ré est chargée de gérer, au nom et pour le compte de l’état gabonais, la cession légale de primes ou cotisations des sociétés d’assurances exerçant au Gabon. Le capital est majoritairement détenu par l’Etat et par les compagnies d’assurances qui rétrocèdent une partie de leurs risques à cette nouvelle entité de réassurance créé par Ali Bongo en décembre 2011.
C’est dire l’étroitesse des liens qui lient les Valentin aux Bongo au point d’ameuter tous les réseaux politico-diplomatiques depuis le cinglant rappel à l’ordre imposé ce samedi par quelques activistes de la diaspora gabonaise en France.
Les soutiens de la « vérité des urnes » ont fait là une énorme prise de guerre contre les Bongo-Valentin désormais en rogne que leur patriarche soit tombé sous les quolibets de la « résistance » au régime demi-centenaire. Ce qui a fait passé un curieux week-end aux Valentin qui ont fusionné avec les Bongo grâce à l’heureux mariage d’Ali Bongo et de Sylvia Valentin.