Le recteur de l’Université Omar Bongo de Libreville a pris courageusement la décision d’interdire la vente de fascicules dans l’ensemble des départements de l’établissement universitaire. Une mesure salutaire pour les étudiants qui ne semble pas faire le bonheur des enseignants dont certains ont décidé de faire payer le lourd tribu de cette décision aux étudiants.
Encore des jours noirs à l’UOB après la décision historique du 18 février du Pr Marc-Louis Ropivia de faire cesser la vente des fameux fascicules, commercialisés depuis des années par les enseignants aux étudiants. Seulement quelques jours après la prise de la mesure, des enseignants mécontents ont décidé de se venger sur les étudiants.
Au département de géographie par exemple, plusieurs enseignants matent les étudiants pour se venger de l’entrée en vigueur de la mesure qui fait un sacré manque à gagner dans les poches juteuses des enseignants plus cupides que préoccupés par la transmission de leurs savoirs aux apprenants.
Sous forme de sanctions, ces enseignants se sont illustrés cette semaine par des agissements plutôt insolites. M. Maloba s’en est ouvertement pris à ses étudiants : « Vous êtes allé vous plaindre chez le recteur. On va voir qui de vous ou moi fait valider les matières aux autres. Je vais vous faire ça dur ! » aurait-il lâché en colère.
Jeudi dernier, il a fait fera interros en l’espace de 30 minutes aux étudiants.Un autre enseignant de ce département, M. Ondo Assoumou v va aussi rentrer dans la danse en insultant les étudiants jusqu’à leurs parents. Il leur fera faire deux interros express pour avoir applaudi un membre de la mutuelle venu dénoncer ces pratiques.
Pour renverser la tendance illégale, les enseignants mécontents auraient même déjà formé un groupe d’étudiants de licence pour faire faire signer aux étudiants une pétition réclamant le retour de la vente des fascicules. Ainsi va la vie au sein du campus de l’UOB, à l’image du pays miné par la gouvernance des intérêts égoïstes au détriment du plus grand nombre.