Curieuse annonce d’emploi que celle passée ces derniers jours par l’ambassade du pays du football. Dans le quotidien l’Union depuis la semaine dernière, l’ambassade Brésil au Gabon qui a voulu demeurer anonyme mais démasquée par GabonScoop – on comprend mieux pourquoi -, cherche désespérément un « boy expérimenté », terme peu diplomatique pour désigner un nègre de maison prêt à accepter toutes sortes de tâches que lui dicteraient son employeur.
Dans l’ambassade brésilienne invite donc les postulants à lui faire parvenir leur CV uniquement par voie postale, pour éviter de laisser des traces de cet employeur très spécial. Une erreur de communication qui doit avoir un lien avec le fait que le pays est connu dans l’Histoire, pour avoir bien que trop traîné les pieds dans l’abolition de l’esclavage des Noirs sur son territoire.
Il faut dire que le nom « boy » désignait autrefois dans les pays pratiquant l’esclavage des Noirs, un valet ou plus globalement réservés aux domestiques Noirs employés dans les maisons de fermiers Blancs. Un terme bien réducteur et peu usité dans le langage diplomatique de nos jours en raison de cette connotation servile renvoyant à l’esclavage.
Il semblerait que le service de communication de l’ambassade situé au pont de gué gué sur le boulevard du bord de mer ait feint d’oublier cette subtilité. D’autant que ce terme désigne plutôt au Gabon des sujets Ouest-africains qui sont plus enclin à occuper de tels postes qui n’existent que dans l’informel.