Instaurée le 2 juillet 2010 par le gouvernement à la demande d’Ali Bongo, la Journée citoyenne n’a malheureusement pas en-core atteint la vitesse de croisière escomptée.
Pire, dans certains quartiers, notamment ceux dits sous-intégrés, et quelques administrations, elle passe carrément sous silence. Si samedi dernier, des opérations de nettoyage ont quand même été enregistrées à certains endroits de la capitale, il se trouve que Libreville est loin d’avoir revêtu ses plus beaux atours pour l’occasion.
Alors que dans l’entendement des initiateurs, la Journée citoyenne consiste à lutter contre l’insalubrité, le paludisme et, dans une moindre mesure, l’insécurité galopante. Désintérêt des populations ou faible communication ? Toujours est-il que dans l’entendement de nombreux citoyens, la Journée citoyenne ne veut pas dire grand-chose.
Dommage ! Au-delà de l’étiquette poli-tique collée à cette initiative gouvernementale, il est évident que le respect de la ladite journée permettra, à terme, d’améliorer un tout petit peu le cadre dans les quartiers populaires, notamment. En effet, le désherbage, le curage des caniveaux et le ramassage des ordures, pour ne citer que ces exemples, constituent des solutions pour luter contre le paludisme et les autres pathologies résultant de l’insalubrité.
Il est donc impérieux que le gouvernement intensifie la sensibilisation et la communication autour du respect de la journée citoyenne, surtout qu’il dispose des outils nécessaires, même les plus répressifs. L’appropriation de cette journée fera aussi émerger un autre type de citoyens, des « éco-responsables« , c’est-à-dire des personnes respectueuses de l’écologie.
En somme, la journée citoyenne doit définitive-ment être ancrée dans les mentalités gabonaises. Il en va du bien de tout le monde. Y compris de ceux qui ne se sentent pas concernés par cette initiative gouvernementale.
Avec L’union