Chaos électoral du 27 septembre : Le PDG une alternative crédible face à l’UDB !

Jamal Bissielou 4 Min Read
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Le Parti démocratique gabonais (PDG) traverse une période de doute. Pourtant, à y regarder de près, il reste la formation la plus structurée et la plus capable de concurrencer l’Union démocratique et des bâtisseurs (UDB), aujourd’hui dominante dans le paysage politique national après le chaos électoral créé et entretenu par le parti présidentiel autour des législatives et locales du 27 septembre.

Mais entre prudence et peur, le PDG semble paralysé. Si Blaise Louembé, Angélique Ngoma et Yves Fernand Manfoumbi n’avaient pas peur du président Oligui Nguema, le PDG pourrait reconquérir le pouvoir d’État par la voie démocratique.

Le courage politique, une denrée rare

Cette absence de courage politique interroge. L’histoire récente du Gabon montre qu’aucun parti ne peut prétendre exister sans une capacité à s’opposer, à proposer et à incarner une alternative. Or, depuis le 27 septembre, le PDG paraît hésitant, comme s’il craignait de contrarier un pouvoir qu’il connaît pourtant bien.

Le PDG a les moyens de sa politique et peut rassembler tous les mécontents du régime Oligui Nguema autour d’une nouvelle offre politique, affirment certains cadres lucides du parti. Encore faut-il en avoir la volonté.

La jeunesse, moteur d’un sursaut nécessaire

Sur le terrain, les jeunes militants s’impatientent. Ils réclament un PDG fort, audacieux, capable de s’affirmer face au pouvoir actuel. Nous, jeunes Gabonais, ne comprenons pas cette peur du PDG conduit par Blaise Louembé de dire non au général Oligui Nguema et à sa politique de caporalisation de la démocratie, déplore un militant de Nzeng-Ayong.

Cette jeunesse, plus libre et plus consciente, ne demande pas un retour au passé, mais une renaissance. Elle veut un parti qui parle vrai, qui assume ses convictions et qui rompe avec les calculs politiciens.

Le piège de la complaisance

À force de silence, le PDG court le risque d’apparaître comme complice. La peur du directoire du PDG est une complicité manifeste à accompagner l’UDB à devenir le parti-État au Gabon, entend-on dans les milieux militants.
Si cette perception venait à s’enraciner, elle marquerait la fin de ce qui fut longtemps le premier parti du pays. L’UDB, soutenue par le pouvoir, occuperait alors seule le terrain, transformant la promesse de pluralisme en simple vitrine.

Le PDG à la croisée des chemins

Le moment est venu pour le PDG de choisir : être le gardien d’un passé qu’il n’assume plus, ou devenir l’alternative crédible qu’attend une grande partie du peuple gabonais. Les yeux des Gabonais sont rivés vers le PDG, qui doit désormais construire un projet cohérent, fondé sur le développement, la justice sociale et la rupture avec les anciennes pratiques.

S’il veut redevenir une force politique respectée, le PDG doit oser affronter le pouvoir, sans arrogance, mais avec la conviction que la démocratie ne se renforce pas dans la peur, mais dans la responsabilité.

Une conclusion sans détour

Reconquérir la confiance du peuple, voilà le véritable défi du PDG. Non pas en cherchant à plaire au chef de l’État, mais en retrouvant le courage d’être lui-même.

Car un parti qui a gouverné pendant plus d’un demi-siècle ne disparaît pas par hasard : il s’efface quand il cesse de croire en sa propre mission. Le PDG n’a pas besoin de nostalgie. Il a besoin de vision, d’unité et d’audace. À lui de décider s’il veut rester un spectateur ou redevenir un acteur de l’histoire nationale.

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