Incompris depuis son revirement et son empressement compulsif à soutenir Ali Bongo auquel il s’était du reste opposé durant la présidentielle gabonaise du 27 août dernier, Bruno Ben Moubamba promu vice-premier ministre par le même Ali Bongo, continue de s’expliquer sur son virevoltage politique. Le temps de la campagne présidentielle, l’opposant est en effet passé de « opposant radical » à « opposant fièrement bongoïste » !
Pour comprendre ce changement soudain de positionnement politique, qui mieux que l’intéressé lui-même pour mieux nous édifier ? Le VPM a donc pris son clavier hier pour donner en mille les 3 raisons qui l’on amenées à rejoindre Ali Bongo plutôt que ses anciens pairs de l’opposition, face à celui qui est devenu aujourd’hui « l’homme providentiel » de son train de vie et de sa vie politico-professionnelle truffée du concept prémonitoire de sorcier politique qu’il épouse désormais à la perfection.
Bruno Ben Moubamba précise sur sa page Facebook gouvernementale, « Ceux qui n’ont jamais voté Moubamba ni cru en BBM devraient être gênés de le critiquer« . Sous-entendu, qu’il a été sérieusement déçu de sa 3e place à la présidentielle avec moins de 2 mille voix soit 0,53% des suffrages. Un troisième de la classe qui plafonne à moins de 1% des votes ! Ces électeurs « maudits » qui n’ont pas osé voter pour lui, ne sont donc pas en droit de porter sur lui le moindre jugement, encore moins la moindre critique.
Comme deuxième argument de son adoration d’Ali Bongo, le fils politique de Pierre Mamboundou et d’André Mba Obame ajoute : « Le VPM n’est redevable de personne car il a été rejeté par le « système du PDG » et par l’opposition radicale« . C’est donc se sentant rejeté par sa famille politique originelle de l’opposition que sieur Moubamba aurait trouvé un semblant d’affection politique auprès de son ennemi juré Ali Bongo. Et donc par voie de conséquence, il est donc libre de combattre ceux de l’opposition qui ont refusé de voir en lui « l’opposant » radical qui n’aura finalement jamais été !
Et pour finir sa boucle de légitimation de sa trahison envers le peuple de l’opposition qui, il faut le reconnaître, l’a copieusement boudé dans les urnes pour Jean Ping, celui que son ancien ennemi juré a propulsé au rang de ministre de la république alors qu’il n’était que simple conseiller municipal peste : « Le VPM a le droit de dire ce qu’il veut, y compris de qualifier M. Ali BONGO « d’homme providentiel » ayant empêché l’auto-clonage d’un Système désormais porté par les anciens hiérarques du PDG« .
Voici qui en dit long sur le parcours truffé d’incohérences et d’instabilités de ce vice-premier ministre d’Ali Bongo. Sur cette ligne, l’intraitable Alain-Claude Bilie Bi Nzé n’avait pas hésité à le qualifier de schizophrène et de demeuré mental sans la moindre aptitude d’homme d’Etat. Des accusations injures publiques que le récent membre du gouvernement a dû apprendre à prendre sur lui, pour espérer demeurer dans un gouvernement et dans une machine étatique où finalement là aussi, il n’a pas sa place ! Pauvre BBM !!!