Le Gabon est véritablement une terre de répression désormais internationale. Ce samedi, plusieurs Togolais vivant au Gabon ont tenté de se rassembler devant leur ambassade à Libreville pour réclamer le retour à la constitution de 1992 et le droit de vote pour la diaspora. Les manifestants pourtant pacifiques ont été gazés par la police gabonaise à la demande express de leur ambassadeur.
La police gabonaise s’est de nouveau illustrée dans ce qu’elle sait fait de mieux depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir : la répression tout azimut. Alors que les Librevillois ont clairement interdiction de manifester dans la capitale, des expatriés Togolais ont tenté de braver cet interdit ce samedi. Mal leur en a pris, puisque les autorités gabonaises, toujours au nom de l’excuse malicieuse de « maintien de l’ordre », ont usé de gaz lacrymogène pour faire cesser la manifestation de l’opposition.
Il faut dire que les manifestants Togolais étaient remontés contre leur président Faure Gnassingbé qui se trouve être l’un des meilleurs amis et frères d’Ali Bongo. Les deux présidents qui ont tout deux mauvaise réputation, ont eu la grâce d’accéder au pouvoir qu’après la mort « aux affaires » de leur regretté père. Une amitié justifiée donc entre ces deux « fils à papa » qui usent de la puissance publique pour faire taire le moindre foyer d’opposants.
Les citoyens Togolais qui ont pris d’assaut la capitale gabonaise pour se faire entendre, répondaient à l’appel du Parti national panafricain (PNP), un parti d’opposition, qui leur avait proposé de manifester partout où il existe une représentation diplomatique de leur pays à l’international. C’était donc sans compter sur la capacité répressive de la police gabonaise et sur l’étroitesse des liens d’amitié qui lient Ali Bongo à Faure Gnassingbé.