C’est ce qui ressort d’une réunion tenue lundi à l’Ambassade du Gabon France, indique l’Agence gabonaise de presse sur son site internet. La France va désormais se tenir au coté d’Ali Bongo et de son administration controversée pour l’aider à rapatrier ses ressortissants belliqueux afin que ceux-ci regagnent les cellules de prison du régime à Libreville.
Selon nos confrères, le conseiller Afrique de l’Élysée, Franck Paris, aurait annoncé lundi 11 juin au cours de la dite réunion, qu’il entamera l’expulsion vers Libreville des gabonais en situation irrégulière, auteurs d’actes répréhensibles contre l’ambassade du Gabon, ses agents et les hautes personnalités du régime de Libreville en séjour ou de passage en France.
Cette décision fait suite à l’opération d’intrusion des résistants au régime d’Ali Bongo dans leur ambassade le 1er juin dernier. Après avoir décroché la photo officielle d’Ali Bongo dans le hall de l’ambassade, les résistants s’étaient pourtant rendu coupable d’aucune violence. Un acte politique qui insupporte et embarrasse au plus haut point l’ambassadeur et désormais l’Elysée qui a décidé visiblement de voler au secours des tribulations politiques d’Ali Bongo.
L’annonce du conseiller afrique de l’Élysée, donc d’Emmanuel Macron, a été faite au cours d’une réunion tripartite à laquelle l’ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoué, a échangé avec les représentants des ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères, de la préfecture de police de Paris et du corps diplomatique gabonais.
La justice française n’étant pourtant indépendante, outre l’expulsion envisagée, M. Franck Paris aurait également déclaré qu’il devrait accélérer les procédures judiciaires engagées contre les gabonais fauteurs de troubles, rapporte encore l’agence de presse officielle du Gabon. Des déclarations qui si elles sont vraies, souligneraient au grand le soutien insidieux de la France au régime Bongo au pouvoir de père en fils depuis 1967.