Depuis ce matin à Libreville, les agents du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) sont en grève. Ils ont érigé des banderoles vindicatives ce vendredi matin avec l’objet de leurs revendications : le paiement de leurs salaires impayés depuis plusieurs mois et la management décrié de l’actuelle directrice Liliane Ngari.
Une situation inédite pour le Gabon dirigé par Ali Bongo, visiblement plongé dans une crise sociale profonde qui est venue se greffer à celle politique, lancinante depuis la présidentielle d’août 2016 qui a vu la grande contestation de la réélection du fils d’Omar Bongo.
Comme dans chacun des ces cas de crise, l’arbitrage d’Ali Bongo est vivement sollicité par les agents grévistes. Un Ali Bongo à l’origine justement de la nomination de la nouvelle directrice décriée.
Rappelons que le CGC est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. il est placé sous la tutelle technique du ministère des Transports. C’est cet établissement qui gère le trafic maritime et une partie du commerce extérieur de la République Gabonaise.