Malgré ses nombreux efforts pour se maintenir au pouvoir après son hold-up électoral réalisé avec le soutien de sa belle-mère, Marie Madeleine Mborantsuo, Ali Bongo n’est toujours pas pleinement le « président » du Gabon. Ce soir dans son traditionnel message à la nation, Ali Bongo jouera clairement à quitte ou double. Soit il jette l’éponge soit il s’entente et relance sa magistrature.
Selon nos confrères d’Ezombolo, Ali Bongo le président contesté du Gabon pourrait bien annoncer sa démission du poste qu’il occupe depuis 2009 à ses concitoyens. Seulement selon une source diplomatique, cette possibilité ne lui serait pas rendue possible par les tenants du Mogabo en tête desquels figure l’incorrigible Alain-Claude Bilie By Nze. Ceux-ci tenteraient de tirer les ficelles de son maintien au pouvoir malgré la situation explosive tant sur le plan économique que social et politique.
Après le « dialogue politique » convoqué par le régime et qui était vendu comme une panacée pour la paix politique, la crise post-électorale demeure et les esprits sont plus que jamais en surchauffe. Plusieurs médiateurs seraient déjà intervenus pour que le « président » sortant concède sa défaite et rende son tablier. Mais c’est sans compter sur les « hommes » du président qui craignent de perdre l’ensemble de leurs privilèges et subir les humiliations d’un prochain exil.
Les dernières nouvelles avec notamment l’éviction de Faustin Boukoubi montre bien la main-mise du gang Mogabo sur Ali Bongo. Ces « amis » devenus avec leur ardeur à la tache notamment pour suggérer à Ali Bongo de réprimer les contestations post-électorales dans le sang, les placent dans une très mauvaise posture. Entendu qu’ils ne pourraient pas bénéficier de l’immunité « présidentiel » d’Ali Bongo pour répondre de leurs actes criminels à ses cotés.
C’est donc ce soir qu’Ali Bongo devra prendre rendez-vous avec l’histoire. Sera t-il le premier président de l’histoire du Gabon à démissionner ou au contraire, va t-il tenter de relancer son second mandat déjà mal parti ? Rappelons que ce nouveau septennat est clairement boudé par la France d’Emmanuel Macron ou encore de l’Union européenne qui ont chacun émis de forts doutes sur sa réélection controversée.
Rendez-vous donc ce soir pour le discours à la nation d’Ali Bongo qui pourrait bien être le dernier ou le 8e d’une longe série !!!